Baromètre France Bénévolat 2022 - avril 2022

France Bénévolat vient de sortir l’édition 2022 de son Baromètre sur la France Bénévole avec l’IFOP et l’appui de Recherches et Solidarités. L’étude, qui existe depuis 2010, permet d’analyser les tendances et de poser des réflexions intéressantes sur le rôle et la place du bénévole au sein de la société française.

Quelles sont les tendances du bénévolat en 2022 selon le Baromètre France Bénévolat ?

La cinquième édition montre que la diminution du bénévolat qui s’esquisse depuis 2016 a été fortement accentuée par la pandémie (le taux d’engagement bénévole associatif passe de 24% en 2019 à 20% en 2022). Toutes les générations sont concernées, surtout les plus âgées, et les femmes plus que les hommes. Pour les générations plus âgées, il s’agit d’un retrait du bénévolat ; pour les plus jeunes, c’est plutôt une réorientation vers le bénévolat direct, informel.

Le secteur associatif du « social-caritatif » est celui qui a réuni le plus de bénévoles associatifs, étant moins touché par le recul du bénévolat. Les reculs les plus importants étant dans les secteurs des loisirs et de la culture.

Le bénévolat ponctuel continue à progresser, regroupant désormais presque 1/3 des bénévoles associatifs.

Quels sont les principaux impacts de la crise sur le bénévolat associatif :

Si 64% des bénévoles n’ont connu aucun changement pendant la pandémie,

10% ont déclaré avoir « décidé de donner du temps gratuitement du fait de la pandémie », soit plus d’un million de bénévoles engagés. Selon 60% des déclarations, ces nouvelles activités bénévoles associatives ont eu pour but de « répondre aux besoins de solidarité qu’a provoqués la pandémie ».
- 2/3 d’entre eux ayant poursuivi cet engagement en janvier 2022,
- 1/3 n’ayant pas poursuivi.
26% ont « arrêté de donner du temps pendant la pandémie ». Parmi eux, près de ¼ ont repris leurs activités et plus des ¾ n’ont pas repris.
- 50% de ces bénévoles associatifs ayant « arrêté de donner du temps » ont déclaré que cet arrêt était dû à l’interruption des activités par leur association.
- Parmi ceux qui ont « arrêté de donner du temps » et qui déclarent ne plus être bénévoles associatifs « maintenant », environ la moitié déclare que « la fin de la pandémie et/ou la levée des restrictions sanitaires pourrait les conduire à donner de nouveau du temps ».

Si les associations peuvent être déstabilisées par ces mouvements, ces chiffres montrent que des opportunités sont à saisir, avec de nouveaux engagements et des arrêts d’activité, arrêts pour la plupart temporaires.

Pour accéder aux résultats de l’étude, cliquez ici.

Pour accéder à toutes les études du secteur sur le bénévolat et le pro-bono : Centre de ressources.