Baromètre de la Confiance 2018
Publié le 24.10.2018
Le Comité de la Charte du Don en Confiance vient du publier l'édition 2018 de son baromètre de la confiance.
La confiance des Français est plutôt en hausse cette année, notamment à l’égard des collectivités locales, des entreprises, des médias et des partis politiques (bien qu’elle demeure très faible pour ces deux derniers acteurs). La confiance à l‘égard des associations et fondations faisant appel aux dons reste stable cette année (55%, +1 point).
Le caractère incitatif du label « Don en Confiance » continue à se renforcer : il incite désormais à faire confiance pour 46% des répondants (+5 points) et incite à soutenir pour 42% (+6 points). C’est chez les jeunes que l’augmentation est la plus forte sur ces critères (respectivement 50%, +7 points et 48%, +9 points).
La part de donateurs recule légèrement cette année (56% contre 58% l’année dernière). Ce sont les donateurs occasionnels qui sont moins nombreux (12%, -3 points), ainsi que les jeunes donateurs.
L’état et les leviers de la confiance
La proportion de donateurs réguliers au sein de la population reste très stable au fil des ans. Plus d’un Français sur deux fait confiance aux associations et fondations faisant appel aux dons.
Une légère remontée de la confiance générale, hormis pour les associations de défense des consommateurs et les syndicats. La confiance à l’égard des associations et fondations progresse d’un point.
Pour la première fois dans ce baromètre, nous avons mesuré la confiance à l’égard des GAFAM. Elle s’avère faible, avec seulement 24% des Français disant faire confiance aux géants du numérique, soit un niveau équivalent à celui obtenu par les médias. A noter cependant que chez les plus jeunes, la confiance à l’égard des GAFAM est plus forte que celle accordée aux médias.
Le contrôle (rang 1 en 2018 et 2017), s’en tenir à la mission affichée (rang 2 en 2018 mais rang 3 en 2017) et une gestion rigoureuse des dons (rang 3 en 2018 mais rang 2 en 2017) : principaux leviers de la confiance.
L’importance des différents leviers se renforce, signe d’une exigence accrue. 9 donateurs très réguliers sur 10 font du contrôle un levier fort de la confiance.
Etat ou associations / fondations faisant appel aux dons : à qui fait-on le plus confiance ?
A qui fait-on le plus confiance : la légitimité des associations et fondations faisant appel aux dons reste forte dans de nombreux domaines d’intervention.
La confiance à l’égard des associations / fondations faisant appel aux dons se situe à des niveaux antérieurs à ceux de 2016, mais reste supérieure à celle enregistrée en 2011.
Les donateurs très réguliers font davantage confiance aux associations et fondations faisant appel aux dons.
A l’inverse, chez les non-donateurs, la confiance est inférieure, même si dans certains domaines ils font également plus confiance aux associations et fondations faisant appel aux dons qu’aux pouvoirs publics.
Associations / fondations faisant appel aux dons : qu’est-ce qui inspire la méfiance ?
Les raisons de la méfiance à l’égard des fondations ou des associations faisant appel aux dons : les doutes sur l’utilisation des dons et l’honnêteté des dirigeants sont les raisons les plus citées.
Focus sur les jeunes :
La part des moins de 35 ans se déclarant donateurs réguliers baisse fortement cette année, revenant à son niveau de 2015.
Le niveau de confiance est sensiblement différent selon les âges : chez les moins de 35 ans la confiance à l’égard des associations / fondations faisant appel aux dons est nettement plus élevée.
La plupart des leviers de la confiance gagnent de l’importance auprès des jeunes. Le contrôle devient le levier de la confiance le plus important auprès de cette tranche d’âge.
Pour un jeune sur deux, le label incite à faire confiance et à aider l’association ou fondation faisant appel aux dons qui l’affiche, un chiffre en forte progression.
Sur la plupart des causes, les plus jeunes font encore plus confiance que leurs aînés aux associations et fondations faisant appel aux dons pour réaliser des missions d’intérêt collectif.
Méthodologie de l’étude
Echantillon de 1017 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, sélectionnées par la méthode des quotas (sexe, âge, CSP du chef de ménage, région et taille d’agglomération). Enquête réalisée en face-à-face, à domicile, par les enquêteurs du réseau KANTAR (support CAPI), dans le SOFOP, omnibus de KANTAR spécialisé dans les enquêtes d’opinion. Le terrain s’est déroulé du 23 au 27 août 2018.