Colloque 2023 sur le don des 35-54 ans : 323 participants !
Publié le 22.11.2023
Retour sur notre colloque 2023 sur la générosité des actifs, avec une étude exclusive, une table ronde riche en enseignements et une conclusion à la Tedx de Nicolas Bordas !
Au colloque France générosités 2022, le faible taux de donateurs parmi les actifs (35-54 ans) était ressorti comme l’indicateur ayant le plus questionné. Pour 2023, nous avons souhaité axer notre colloque sur cette population, d’où le thème : “(R)éveiller la générosité des actifs !” Retour sur les enseignements et les ressources de ce colloque pour vous permettre de le revivre comme si vous y étiez, avec au menu :
- Une introduction sur les enjeux pour notre secteur
- Une présentation de notre nouvelle étude sur le don des 35-54 ans
- Une table ronde à la croisée des regards
- Une conclusion à la Tedx “Donner le désir de donner”
1. Extrait de l’introduction de Pierre Siquier, président de France générosités
“Toute l’équipe de France générosités accompagne le secteur au quotidien pour vous informer, décrypter les derniers enjeux juridiques et techniques, identifier les prochaines innovations en matière de collecte, vous outiller par la production d’études, la publication de guide de référence et la mise à disposition de fiches pratiques. […]
Cette année 2023 est une des années les plus difficile de l’histoire contemporaine, des guerres épouvantables, des réfugiés, une inflation terrible qui fait basculer des millions de gens dans la précarité en dessous du seuil de pauvreté, des catastrophes liées au dérèglement climatique et enfin la permanence de l’épidémie même si elle est beaucoup plus faible. Nos organisations ont joué et jouent toujours un rôle fondamental auprès des Français pour les aider à passer ces caps difficiles. Elles agissent définitivement en complément de la puissance publique. Indispensable apport au contrat social français tellement les problématiques diverses et urgentes ne peuvent être prises en charge par les seules collectivités publiques. […]
La générosité n’échappe pas à cette conjoncture difficile et, pour la première fois, nos baromètres montrent une stagnation des montants collectés. Mais en euros constants, en prenant en compte l’inflation, la baisse est amorcée. Le Baromètre de la générosité 2022 montre une stagnation de la collecte de 1% ce qui donne une baisse réelle de 3,9%. En allant plus loin dans l’analyse, nous voyons que le nombre de donateurs a baissé de 11,2% entre 2012 ET 2022. […]
Nous voyons bien que le ralentissement de la collecte est là. Menaçant ainsi la réalisation de vos missions sociales au moment où les besoins sont plus importants. Il nous faut donc réagir et le Conseil syndical de France générosités nous a demandé de pousser particulièrement deux axes, intégrés dans le plan stratégique, qui pourraient dynamiser la collecte dans les années qui viennent :
- La pédagogie de la générosité. Le rapprochement du Syndicat et de l’Ecole de la Philanthropie devrait permettre de développer l’éducation au don des plus jeunes de manière plus globale.
- Travailler sur les leviers de croissance de la collecte : legs, digital, F2F et vous apporter toujours plus de données et d’éclairages pour anticiper les problématiques à venir
[…] Lors de notre dernier colloque « Où sont les donateurs ? », nous clôturions cet événement par un quiz demandant aux participants de choisir l’indicateur les ayant le plus questionné pendant cette matinée. Un choix majoritaire s’est porté sur le faible taux de donateurs parmi les actifs (35-55 ans). En comparant la distribution des donateurs avec les données démographiques françaises, on constate que les donateurs sont beaucoup plus présents chez les plus âgés, avec un déficit dans les populations d’actifs. Nous avons donc un réservoir de donateurs qu’il nous faut mieux connaître afin de les faire basculer dans l’acte concret du don.
Pour cette édition 2023 de notre Colloque, nous vous proposons de plonger au cœur de cette population des actifs : Qui sont-ils ? Comment les définir ? S’agit-il d’un groupe homogène ? Leur comportement a-t-il évolué avec le temps ? Quels sont les canaux privilégiés pour les mobiliser ?”.
2. Présentation de notre étude sur le don des 35-54 ans : un âge critique pour le don
Nous avons pu présenter aux participants, une étude exclusive réalisée par Pierre Lerouge de NOVOS s’appuyant sur les données du Baromètre de la générosité rassemblant une base de 16 millions de donateurs dédupliqués sur 15 ans. Cette étude a permis de caractériser la générosité de cette tranche d’âge sur une période de plus de 15 ans ; d’identifier des comportements singuliers par rapport au don et les canaux privilégiés pour les mobiliser.
Pour accéder à l’étude complète, rendez-vous par ici : Etude sur le don des 35-54 ans. < Nouveauté du 23 novembre 2023 >
Et pour revoir le live tweet de cette présentation, c’est par ici :
? Présentation de l’étude exclusive réalisée par NOVOS (données #BaroGénérosité avec 16 millions de donateurs dédupliqués sur 15 ans)
Faible taux de donateurs parmi les actifs = un phénomène générationnel ? Quelle efficacité de nos leviers marketing ? ?#colloqueFG #Thread pic.twitter.com/iWrxbd1hG8— France générosités (@generosites) November 21, 2023
3. Une table ronde à la croisée des regards
Une table-ronde d’experts, animée par Laurence Lepetit, déléguée générale de France générosités, a pu explorer ces résultats en croisant les regards de professionnels du secteur et de sociologue, économiste et politologue pour mieux comprendre cette génération et envisager les leviers d’action possible. Avec les interventions de Agnès Crozet, directrice associée de l’ObSoCo, Claire Schiller-Heuzé, directrice marketing et développement des ressources, AFM Téléthon et secrétaire générale de France générosités, Isabelle Khuong, spécialiste en stratégie de marque et responsable de la coordination des études au sein du CerPhi, ainsi que Laurence de Nervaux, directrice générale de Destin Commun. (Retranscription à venir). Pour être averti de sa diffusion, rendez-vous ici.
Retour sur les principaux verbatims :
- “Les 35-54 ans ont une certaine fatigue informationnelle, une tranche d’âge très sollicitée et cette fatigue se rajoute à un effet cycle de vie qui peut expliquer cette proportion plus faible de donateurs” (Agnès Crozet)
- “Les “attentistes” et les “laissés pour compte” sont les 2 principales familles de valeurs au sein de la tranche d’âge des 35-54 ans […] 28% des français réalisent une cessation médiatique (fatigue informationnelle) pour se préserver” (Laurence de Nervaux)
- “La motivation du don c’est l’engagement, une liberté citoyenne qui va de la liberté de penser à la liberté d’agir !” (Isabelle Kuong)
- “Le problème aussi c’est qu’on est dans la dictature du ratio dans nos organisations et on n’ose pas prendre des risques” (Claire Heuzé)
- “Cette génération c’est celle de la consommation et de la personnalisation, une phrase très entendue dans nos études c’est “je ne me suis pas reconnu à 100% dans les candidats donc je n’ai pas voter” mais ce n’est pas cela voter ! […] (Laurence de Nervaux)
- “On doit aussi travailler sur les contreparties symboliques, affectives de cette notion pour justement répondre à ce besoin d’appartenance ! […] Mais aussi sur une proposition d’engagement complémentaire entre le bénévolat et le don” (Claire Heuzé)
- “La génération Amazon et la génération “prozac”, symptomatique des 35-54 ans et cela affecte le don… Génération de l’hyperconsommation, d’Amazon, du coaching et du prozac … des paramètres à prendre en compte quand on la sollicite (Laurence de Nervaux)
- “La force du continuum d’engagement : attention à la tendance du secteur à l’idéologisation, les donateurs sont davantage sur la sphère de la proximité. (Laurence de Nervaux)
- “Il y a 3 étapes importantes, la force du message transmis, puis ils vont visiter le site internet et enfin les messages qui permettent d’entretenir la relation… Il y a une sorte de diversité des supports et des canaux !” (Isabelle Kuong)
- “Sur des populations 40-50 ans, contrairement à un message ultra marqueté, un message très sympa, écrit sur une feuille suscite moins de défiance et paraît plus authentique. […] Il faut aussi aller chercher de l’engagement par les pairs !” (Laurence de Nervaux)
- “Le Téléthon est l’expérimentation intéressante sur ce continuum d’engagement, la force c’est l’implication locale avec la population des actifs très présente […] Et maintenant le Peer To Peer n’est au final que la transposition digitale du terrain !” (Claire Heuzé)
- “On donne pas forcément pour la grande marque Téléthon, on donne parce qu’on a participé l’année dernière à un évènement, d’où ce sentiment d’appartenance […] Et au final, dans nos études, la génération X se sent peu sollicitée !” (Isabelle Kuong)
- “Le mot de la fin c’est écouter ! Écouter et rentrer en conversation avec ses audiences, ses donateurs, ses bénévoles !” (Claire Heuzé)
? Début de la table ronde de notre #colloqueFG “(R)éveiller la générosité des actifs !” avec @AgCrozet de l’@lobsoco, @ClaireH_2012 de @Telethon_France et secrétaire générale de France @generosites, Isabelle Kuong du @Cerphi_org et @LdeNervaux de @Destin_commun? #Thread pic.twitter.com/BFxHxgqTEm
— France générosités (@generosites) November 21, 2023
4. Conclusion “Donner le désir de donner”
En fin de colloque, Nicolas Bordas, vice-président international de TBWA, directeur de l’Exécutive Master Communication Sciences Po Paris, a réalisé une séquence conclusion “Donner le désir de donner”. (retranscription à venir). Pour être averti de sa diffusion, rendez-vous ici.
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