Baisse des dons IFI 2018 aux fondations : l’inquiétude grandit
Publié le 27.08.2018
Dans une tribune parue dans le Journal du Dimanche le 26 août dernier, Benoît Miribel, président du Centre français des fonds et fondations, et Philippe Jahshan, président du Mouvement associatif se disent préoccupés par la baisse des dons aux fondations depuis la fin de l'ISF.
Le montant des dons au lendemain du 15 juin 2018 a en effet diminué de 54 % comparé aux dons ISF reçus en 2017, selon le baromètre des dons IFI 2018 publié par France générosités et réalisé sur un panel de 31 fondations membres du syndicat . La perte totale est estimée à environ 150 millions d’euros par rapport aux dons perçus via l’ISF 2017.
Dans cette tribune, Benoît Miribel et Philippe Jahshan soulignent également la menace que font peser la hausse de la CSG et la mise en place du prélèvement à la source sur les dons IFI, comme sur ceux venant en réduction de l’impôt sur le revenu. Les retraités (hausse de la CSG) et les grands donateurs (mise en place de l’IFI) sont les plus touchés par les réformes fiscales du gouvernement.
En 2017, les assujettis à l’Impôt sur la Fortune Immobilière ont déclaré 273 millions d’euros de dons, un record depuis l’existence de cette disposition fiscale. La transformation de l’ISF en IFI a eu pour conséquence de réduire drastiquement le nombre d’assujettis : de 350 000 assujettis à l’ISF en 2017, à 120 000 le nombre d’assujettis à l’IFI en 2018.
Pierre Siquier, président de France générosités, avait déjà alerté sur la baisse dramatique des dons aux fondations en juin dernier dans une tribune au Huffington Post.
“Nous demandons une écoute attentive du gouvernement sur ces sujets très sensibles, dont les conséquences peuvent être dramatiques. La stabilité fiscale est un élément clé de la psychologie du donateur, c’est un fait. Même si la générosité est un acte personnel, une démonstration optimiste de la nature humaine: l’individu reste maître de sa décision de donner pour des causes qu’il considère comme fondamentales. Encore faut-il que l’environnement fiscal soit limpide et sans nuage.”
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