Etude de l’ADAN sur les cryptoactifs et cryptomonnaies en 2023 -

Pour la deuxième année consécutive, l’Association pour le Développement des Actifs Numériques a réalisé en partenariat avec KPMG et IPSOS, une étude sur le Web 3 et les cryptoactifs en France et en Europe, et les cryptomonnaies en 2023. L’objectif de cette étude est d’observer l’adoption des cryptoactifs par le grand public, mais également d’analyser les différentes applications existantes dans les industries (finance, énergie, culture et luxe).

Méthodologie de l’étude : Le sondage aux français a été réalisé entre le 23 février et le 1^er mars 2023. L’échantillon couvre une population de 1976 individus âgés de plus de 18 ans, représentatif de la population française selon les critères sociodémographiques.

Les Français connaissent-ils les cryptoactifs ?

Les cryptoactifs représentent les cryptomonnaies, les NFT et les stablecoins. L’étude montre que 86% des Français connaissent au moins un de ces trois cryptoactifs. Néanmoins, la connaissance de cryptomonnaies domine avec 85% des Français qui en sont au courant. Cela représente une augmentation de 9% par rapport à 2022. Ensuite, les NFT ont connu une augmentation de 24% entre 2022 et 2023. Cette augmentation peut s’expliquer par le marché des NFT qui a fortement décroché début 2022.

1 Français sur 7 a déjà détenu au moins un des trois cryptoactifs (comptant les détenteurs et les anciens détenteurs). Encore une fois, ce sont les cryptomonnaies qui surpassent les autres cryptoactifs, avec 11% des Français qui en ont déjà eu et 26% qui ont l’intention de s’en procurer. Les détenteurs d’NFT sont à 5% et ceux des stablecoins à 6%. L’étude montre également un fort taux de personnes réticentes ou qui ne connaissant pas ces cryptoactifs : 63% pour les cryptomonnaies, 83% pour les NFT et 89% pour les stablecoins.

Comment et avec quelles modalités les Français acquièrent-ils les cryptomonnaies en 2023 ?

Binance est l’intérmédiaire privilégié par 39% des Français qui ont déjà acquis des cryptomonnaies. Cela s’explique par le fait que Binance est le canal d’acquisition historique. Ces intermédiaires peuvent être classés en 3 canaux de distribution des cryptomonnaies :

Les acteurs cryptoactifs : avec Binance et Coinbase qui sont en tête mais également Coinhouse, BitPanda, Kraken et Bitstamp.
Les fintechs : tel que Revolut et Lydia et qui utilisent des tiers cryptonatifs comme BitPanda ou Bitstamp pour proposer leurs services.
Les banques : l’étude montre qu’il y a une attraction et de l’envie pour ce troisième canal. Depuis 2022, 6% à 7% des Français sont prêts à aller dans des banques qui proposent un service cryptoactif.

Pour les organisations souhaitant se lancer sur les cryptomonnaies et récolter des dons en crypto, pensez à la compatibilité avec ces intermédiaires !

Concernant les modalités et les stratégies, les chiffres sont également en hausse. Les Français investissent 11% de leur épargne en moyenne en 2023, alors qu’il s’agissait de 9% en 2022. Ces personnes réalisent 1 à 2 opérations par mois qui peuvent aller des achats, aux ventes, jusqu’aux échanges.

Qui sont ces investisseurs dans les cryptoactifs et les cryptomonnaies en 2023 ?

Alors que la majorité des investisseurs sont des hommes à 63.5%, il y a plus de femmes intentionnistes. Par ailleurs, presque la moitié des détenteurs à 48% et de nombreux intentionnistes à 30% ont entre 18 et 35 ans. Ces chiffres montrent une véritable tendance générationnelle. C’est l’occasion pour les organisations d’intérêt général de cibler cette tranche d’âge pour les dons en cryptomonnaies. En effet, alors qu’en 2022, 12% des 18-35 ans possédaient des cryptoactifs, ils sont plus de 17% en 2023.

Néanmoins, il est important de noter que la dynamique d’adoption des cryptoactifs est du côté des CSP +. La plus forte proportion des détenteurs (soit 24% d’entre eux) se situe dans les revenus par foyer supérieurs à 60 000 €, alors que cette cible représentait seulement 3% des détendeurs en 2022.

Les industries et les cryptoactifs : quel rapprochement ?

Les cryptoactifs ne sont pas seulement un investissement passif, mais peuvent être utilisés activement au quotidien. On peut les utiliser dans les jeux vidéo, dans nos relations avec les marques, pour faire des dons… La finance traditionnelle commence de plus en plus à se rapprocher des cryptoactifs, notamment sous 3 formes :

La conservation : Ils commencent petit à petit à proposer des services liés aux cryptoactifs.
L’investissement : Ils mettent en place de nouveaux produits pour permettre aux investisseurs institutionnels d’accéder aux marchés sur cryptoactifs.
La tokenisation : Ils digitalisent les produits financiers existants tels que la monnaie fiat, les titres financiers…

Finalement, l’art, la culture et le divertissement sont tous des secteurs impactés par les technologies blockchain. Ceux-ci sont notamment impactés par les NFT, devenus de nouveaux objets culturels. Des acteurs natifs du secteur (NFT Factory) ou plus traditionnels (Centre Pompidou) ont pris part à cette révolution en exposant des NFT au grand public à Paris.

Article écrit par :
Ipek Aykut
Chargée de communication junior

L’étude complète est disponible ici : adan.eu/publication/etude-adan-kpmg-crypto-web3-france-europe/

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