La parité chez Amnesty International - Témoignage de Cécile Coudriou

Le 8 mars dernier, lors de la journée internationale des droits des femmes, Laurence Lepetit est devenue ambassadrice pour la parité, à la demande de la Ministre Olivia Grégoire, Secrétaire d’Etat à l’Economie Social, Solidaire et Responsable.

A la suite de cela, nous avons voulu donner la parole à nos membres sur leurs actions pour la parité. Vous trouverez pour cela le témoignage de Cécile Coudriou, présidente d’Amnesty International France, au micro de France générosités sur la parité au sein de sa structure et sur les enjeux à venir.

[Transcription écrite de son interview : ]

Qu’est-ce que la parité selon vous ?

“La parité, selon moi, est un instrument, un outil qui permet de sortir de l’incantation et de la déclaration en faveur de l’égalité et d’avoir réellement un instrument de mesure pour pouvoir aller vers davantage d’égalité entre les genres.”

Comment la parité se concrétise au sein d’Amnesty International France ?

“Il faut vraiment une égalité des chances dès le recrutement mais ensuite dans les rémunérations, dans l’accès à des promotions, à des formations puis des situations comme celle de la parentalité ou également l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Dans toutes ces situations, la femme doit être vraiment l’égale de l’homme. Le pôle ressources humaines est donc très vigilant, a mis en place des indicateurs de suivi et de pilotage.

Parmi les salariés, ce sont 67 % de femmes et du côté des membres, c’est 55 % de femmes. Donc manifestement, il n’y a pas de problème pour les femmes pour accéder à Amnesty International et cela jusqu’à la tête, car c’est une femme qui la préside, moi aujourd’hui. Mais ça a été d’autres femmes avant moi depuis 2004, sans discontinuer. Nous avons également aujourd’hui une directrice générale et dans l’équipe de direction, il y a trois femmes et trois hommes donc nous pouvons être satisfaits aujourd’hui d’être en cohérence avec ce que nous défendons, c’est-à-dire la lutte contre les discriminations et l’égalité des chances entre les genres.”

Quelles sont vos prochaines actions pour la parité ?

“Nous allons renforcer des actions de sensibilisation y compris de façon innovante avec des quizz, des jeux, des échanges pour essayer que tout le monde se confronte finalement, à ses propres limites parfois et à ses propres stéréotypes.”

Quels sont les enjeux sur la parité dans le secteur associatif ?

“Dans le secteur associatif en général, il y a souvent plus de femmes que d’hommes, notamment parmi celles qui s’engagent mais parfois moins parmi celles qui veulent avoir des responsabilités. Ce qui me paraît vraiment important à l’avenir d’observer 2 enjeux :

Le premier c’est celui des responsabilités, notamment au plus haut niveau et au niveau intermédiaire.
Le second c’est aussi faire en sorte que dans les mentalités ça évolue, pas seulement dans la loi mais également dans le quotidien, qu’aucune femme ne se sente jamais empêchée d’aller vers une autre fonction, de se former ou d’avoir accès à d’autres responsabilités.”

Quelle idée retenir ?

“L’enjeu de la parité est majeur mais ne doit pas cacher d’autres enjeux aussi importants. Il est essentiel d’encourager la diversité dans tous ses aspects, c’est-à-dire également au-delà du genre, la question LGBT, du handicap, de l’appartenance sociale, la question ethnique. Tout cela forme un tout et c’est très important dans un mouvement comme Amnesty International que tout le monde se sente à sa place, se dise qu’il peut s’épanouir et trouver sa place du côté salarié, comme bénévole.”

Merci à Cécile Coudriou, président d’Amnesty International France pour son témoignage !

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