Étude de l’INSEE sur les salaires de l’économie sociale
Publié le 05.03.2012
Les salariés de l'économie sociale gagnent en moyenne 16 % de moins que dans le secteur privé et 7 % de moins que dans le secteur public.
En février dernier, l’INSEE publiait une étude sur les salaires dans l’économie sociale, secteur regroupant les associations et fondations mais aussi les coopératives et mutuelles et se définie surtout par les principes dont il se réclame : gouvernance démocratique, solidarité, juste répartition des excédents, gestion indépendante, liberté d’adhésion. Avec 2,3 millions de personnes, il représentait 10 % du salariat en France en 2009 ; parmi eux, 1,8 millions de personnes travaillaient pour des associations.
Cette différence est encore plus marquée pour le secteur associatif : le salaire moyen brut annuel s’élève à 26 320 €, alors qu’il est de 33 710 € dans le privé. Pour expliquer ces écarts, L’INSEE évoque des secteurs d’activités peu rémunérateurs ou une forte féminisation (69 % dans les associations), mais surtout la fragilité financière des associations car à qualification, âge, sexe et activité identiques, les salaires associatifs restent inférieurs de 8 % à ceux du privé.
La seconde grande caractéristique salariale de l’économie sociale est une échelle de rémunération plus resserrée que dans le reste de l’économie : « En 2009, 10 % des salariés de l’économie sociale gagnent moins de 8,8 euros bruts de l’heure et 10 % gagnent plus de 24,2 euros, notent les chercheurs de l’Insee. Le rapport entre ces deux seuils, indicatif de la dispersion des salaires, est plus faible dans l’économie sociale (2,7) que dans le privé (3,1) »