Covid-19 : Sans générosité, la crise serait bien pire
Publié le 23.04.2020
"Nous avons toujours expliqué et démontré […], que la générosité, venant des particuliers et des entreprises, était un complément indispensable de l’action de l’Etat. L’Etat n’a pas les moyens d’être partout […]. La sortie de crise se présente d’une manière très dure, très complexe." Découvrez l'édito de Pierre Siquier, président de France générosités.
Les journaux télévisés et les infos du web nous montrent chaque jour de nombreuses initiatives tournées vers l’aide à l’autre, toutes réactives, inventives et efficaces.
Elles viennent de particuliers bien sûr mais aussi, et il est important de le souligner, d’entreprises qui mettent à disposition leur outil de production ou qui donnent des stocks de masque, etc. Elles viennent des acteurs historiques de la générosité, associations et fondations, qui se sont également mis en ordre de bataille sur des sujets de santé publique et d’aides sociales aux plus démunis, avec une approche court terme par nécessité, mais aussi avec une approche moyen terme : gérer le déconfinement et ses implications médicales, sociales et économiques. Plusieurs appels à dons d’ampleur nationale sont lancés à ce jour et de nombreux individus et entreprises ont déjà répondu à ces appels.
Nous avons toujours expliqué et démontré, par la qualité des missions sociales de nos organisations, que la générosité, venant des particuliers et des entreprises, était un complément indispensable de l’action de l’état. L’Etat n’a pas les moyens d’être partout, il ne peut pas toujours être innovateur social, et surtout, il ne peut pas mobiliser centralement les milliers de bénévoles qui travaillent depuis longtemps dans nos associations et nos fondations.
Les pouvoirs publics n’ont pas assez reconnu, jusqu’à présent l’esprit de la générosité et le rôle clé de nos organisations dans le contrat social français. Si la générosité n’était pas dans l’ADN des Français et des entreprises françaises, le formidable mouvement de solidarité actuel ne serait pas.
La sortie de crise se présente d’une manière très dure, très complexe, et malheureusement très longue. Il est d’autant plus important que le monde associatif et celui de la générosité travaillent main dans la main avec les pouvoirs publics pour discuter et déterminer les besoins du pays. Mais il est aussi nécessaire de repenser les rapports qui régissent nos relations. Il serait dommage que pris par le court terme, nous rations l’occasion de construire un nouveau cadre partenarial comme a commencé à le faire dans leur rapport sur la philanthropie les députées Naïma Moutchou et Sarah El Hairy, remis au 1er Ministre avant la crise.
Nous nous préparons à de durs lendemains, souhaitons-nous suffisamment de clairvoyance pour le construire ensemble dans une relation renouvelée entre les acteurs de l’intérêt général et l’Etat.
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